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Wilfrid RENAUD
La crise sanitaire ayant eu raison des cinémas et des programmations, des films un peu antérieurs à 2020 peuvent être évoqués dans l'actualité.
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samedi 12 janvier 2019
LES FRERES SISTERS
Article deWilfrid RENAUD
Un western réalisé par un de nos meilleurs cinéastes vivants, ce n'est pas commun. Le résultat est assez surprenant. Hors-norme. Loin des envolées lyriques américaines ou des films de Sergio Leone. Il y a une espèce de touche franco-canadienne rafraichissante.
D'abord parce que le film est tiré du roman de Patrick DeWitt romancier canadien
Ensuite la musique d'Alexandre Desplat, alliée aux images d'Audiard, donne un ton résolument moderne à ce western crépusculaire.
Deux frères, Charlie et Eli Sisters (respectivement Joaquin Phoenix et John C. Reilly) , hommes de main d'un homme puissant, appelé le Commodore, sont de vraies machines à tuer. Ils doivent retrouver un homme, Hermann Warm (Riz Ahmed) un chimiste qui a trouvé le moyen de découvrir l'or dans les rivières, d'une manière révolutionnaire. Une de leurs connaissances, Morris (Jake Gyllenhall) s'emploie à les y aider, à quelques jours de cheval des deux frères, ayant retrouver la trace d'Hermann.
Sur un postulat de départ un peu classique, l'histoire va rapidement prendre une autre tournure via l’appât de l'or.
Tous vont s'unir grâce à la redoutable invention d'Hermann, aussi efficace que dangereuse car elle sera leur perte, brisant leurs vies et leur rêve de richesse.
Mais c'est surtout une subtile analyse d'une relation fraternelle qui est proposée ici. La bonne idée est d'avoir mis plus en valeur le comédien John C. Reilly (aussi co-producteur du film), excellent acteur trop souvent cantonné aux seconds rôles. Si le personnage de Joaquin Phoenix est monolithique par son coté brute de l'Ouest, ayant fait un parricide dans sa jeunesse, à la fois fou et sanguinaire, celui de Reilly est plus profond. On y découvre un homme, entrainé malgré lui dans les tueries et les fusillades, qui ne souhaite que la paix mais se doit de protéger son frère.
Les combats au revolver sont ici d'une autre trempe. Ce n'est souvent que la poudre qui s'enflamme au cœur de la nuit et déchire l'obscurité avant de trouer sa cible (le travail sur le son a été accentué pour que chaque coup résonne comme la foudre) quand Jacques Audiard ne manie pas avec talent l'art délicat de la suggestion. Tout aussi efficace, voire plus, qu'un sanglant effet gratuit.
Les colts parlent, les hommes beuglent leur présence avant un combat mais tout reste suffisamment maitrisé pour ne pas sombrer dans la vaine caricature.
Et le film nous offre, à contrario de se qu'on aurait pu penser avec ses deux desperados, un happy-end plutôt apaisant et quasi bouddhique.
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