Ce blog est destiné à donner un avis sur des films récents. Cela permet de partager une passion commune que l'on n'a parfois pas le temps de faire à cause de nos emplois du temps (sur)chargés.
La crise sanitaire ayant eu raison des cinémas et des programmations, des films un peu antérieurs à 2020 peuvent être évoqués dans l'actualité.
T.S. Spivet jeune garçon de dix ans habite le Montana. Il reçoit un beau jour un appel téléphonique du Smithsonian Muséum à Washington. Le prix "Bird" lui est décerné pour son invention de la roue au mouvement perpétuel.
T.S. va prendre la décision d'entreprendre le long voyage pour recevoir son prix et laisser sa famille temporairement. Celle-ci est d'ailleurs décousue depuis la mort accidentelle de son frère Layton.
Le nouveau film de Jean-Pierre Jeunet est une petite merveille de tendresse, d'humour et d'émotion. Adaptant le roman de Reif Larsen, le dépaysement est total par rapport à ses précédents films, on retrouve les grands espaces du Nord américain, vastes prairies vallonnées du Montana et du Nebraska durant ce voyage où le jeune T.S Spivet s'amendera de la culpabilité qui le ronge depuis la mort de son frère. En une scène, celle où il raconte à une assemblée de scientifiques l'accident avec la carabine de son frère, le film emporte le spectateur dans une émotion rare, notamment grâce au jeune comédien Kyle Catlett.
Mais l'humour est aussi bien présent, de même que toutes les trouvailles visuelles qui sont la marque de fabrique des films de Jeunet. Ses incrémentations ingénieuses sont parfaitement optimisées par une 3D à la fois discrète et efficace. L’interprétation est aussi diablement réjouissante et on se délecte de ces différents rôles de cette famille au premier abord mal assortie. Kyle Catlett dans le rôle titre mais aussi Héléna Boham Carter (miss Burton) dans le rôle d'une mère lunaire qui classifie les coléoptères.
Callum Keith Rennie dans le rôle du père, cow-boy stoïque qui s'est trompé d'époque mais dont l'amour paternel sera des plus émouvants au final. Niamh Wilson, dans le rôle de la soeur trop moderne qui rêve de concours de beauté et de grands rôles d'actrices au lieu d'être bloquée dans le Montana. Et aussi Jakob Davies, dans le rôle du défunt Layton qui accompagnera de manière fantomatique son jeune frère durant son voyage en train.
Plus proche dans l'esprit d'Amélie Poulain que de ses œuvres co-réalisées avec Marc Carot, Jean-Pierre Jeunet signe son film le plus abouti et le plus émouvant.
Privilégiez aussi la 3D, elle apporte au film un petit quelque chose en plus qui nous fait dire "Pas de doute, on est bien dans un film de Jeunet".
Tonto, l'Indien plein de sagesse, raconte l'histoire méconnue qui a
transformé John Reid, un ancien défenseur de la loi, en un justicier
légendaire. Ces deux héros à part vont devoir
apprendre à faire équipe pour affronter le pire de la cupidité et de la
corruption à la grande époque de la conquête du rail.
Nouvelle production Disney, le réalisateur Gore Verbinski, auteur des trois premiers volets de la saga "Pirates des caraïbes, retrouve Johnny Depp pour cette adaption d'une vieille série TV américaine. Sur un fond historique de conquête de l'Ouest, main prise sur les mines d'argent et violation des traités avec les Commanches, dans le but de faire passer le chemin de fer sur leurs territoires, il livre un film plein de rebondissements et parfaitement maîtrisé.
Le coté un peu convenu de l'histoire est largement compensé par l'humour omniprésent.
Le duo Johnyy Depp et Armie Hammer fonctionne à merveille et si on connaissait le potentiel comique du premier, on découvre avec bonheur celui du second (vu dans Edgar de Clint Eastwood et dans le rôle des jumeaux de The social Network de David Fincher).
Armie Hammer
Maladroit, gaffeur et idéaliste, Armie Hammer contrebalance avec le flegme "Commanche" de Johnny Depp qui livre encore une composition mémorable avec son corbeau mort sur la tête.
Leur dialogues font mouche notamment avec la présence du magnifique pur-sang "Esprit cheval" qui deviendra la monture attitrée du Lone Ranger.
Les scènes d'actions sur les trains sont lisibles, inventives et donnent lieu à des séquences de bravoures rythmées et pleines d'humour, où on pardonnera le fait que les protagonistes auraient du tomber au moins quinze fois sur les trois premiers kilomètres parcourus.
Celui tombe le premier a perdu ! .....Tenu !
Gore Verbinski n'oublie pas à travers quelques scènes relativement dramatiques le massacre des Indiens au nom des idéaux aussi futiles que l'argent et le développement du chemin de fer et a probablement touché l'américain bien-pensant là où ça faisait mal. Le film a été incendié lui par la critique américaine.
On pourra regretter que le personnage d'Héléna Boham Carter, en tenancière de maison close avec sa jambe en ivoire qui cache une redoutable arme à feu, soit sous-employé (quelques minutes à l'écran) alors qu'elle apparait sur l'affiche. William Fintcher, lui, habitué aux seconds rôles peu développés livre ici une prestation de méchant assez inattendue qui démontre aussi la frilosité des metteurs en scènes à lui livrer des rôles plus consistants.
Enfin,la production , si elle a mis le paquet sur la reconstitution entre les décors et les costumes, n'oublie pas les grands espaces de l'Ouest, chers à John Ford. Et nos deux héros perdus dans l'immensité des déserts et des pics montagneux avec peu ou pas de végétation, rappellent avec nostalgie une Amérique un peu trop vite oubliée à travers un genre qui renait toujours de ses cendres. Une suite ? On ne demande pas mieux mais en meilleur encore !
J'ai soif.......
Article de Johannes Roger :
Le
premier (et le dernier) blockbuster anarchiste produit par Disney.
J’exagère peut être un peu mais au vu de certaines scènes on peut se
demander si les exécutives du studio Mickey on vraiment lu le script
avant de le valider. Si l’on retrouve le goût de l’absurde qui planait
déjà sur les précédents film de Gore Verbinski, sa passion pour les
freaks, les marginaux éclatent ici au grand jour. Il prend même fait et
cause pour les minorités ethniques et rappelle au détour d’une scène de
massacre surprenante que l’Amérique s’est faite avec le sang des
indiens. Mais il ne s’arrête pas là, il s’en prend également à l’armée,
au capitalisme sauvage, il ridiculise même l’hymne américain lors d’une
scène hautement burlesque. Une scène d’action en particulier est
assez symbolique de l’état d’esprit du film : à l’aide de son lasso, le
Lone ranger détourne une des mitrailleuses qui a servi a tuer les
Indiens, et il envoie une rafale sur les militaires puis sur le groupe
d’actionnaire responsable de tout ce bordel. Bien sur, la forme est
celle d’un blockbuster classique, beaucoup de bruit et d’agitation, même
s’il sème dans les scènes d’action des moments loufoques bienvenues.
On peut encore ajouter à la liste des charges un personnage de bandit
cannibale, un héros parfaitement improbable tout droit sortis du
folklore populaire américain et des références à foison (Little big man,
El Topo…). Voilà qui est déjà beaucoup pour le public familial visé.
Les
réalisateurs de Matrix (les Wachoswki) se sont associés à celui qui a donné un
des plus beaux films de ces dernières années Tom Tywker avec « Le parfum : histoire d’un
meurtrier »
Il fallait
bien ces trois là pour conter la vertigineuse histoire de Cloud Atlas (la
cartographie des nuages)
Le film est en fait constitué de 6 histoires se
déroulant dans différents lieux à différentes époques. Chaque histoire se
focalisant sur un personnage :
Aventure d'Adam Ewing
1849,OCEAN PACIFIQUE Adam Ewing, jeune et sympathique juriste,
voyage sur un navire vers Honolulu.
Il fait la connaissance d'un passager clandestin qui fuit l'esclavage
et qu'il parvient à sauver de la mort. Le Dr Goose tente d'empoisonner
Adam en lui faisant boire une prétendue mixture afin, prétend-il, de soigner un
ver intestinal. … Survivront-ils à la traversée ?
Aventure de Robert Frobisher
1931. Robert
Frobisher, jeune homme bisexuel, doit quitter son amant Rufus Sixsmith pour
travailler à Cambridge
chez le célèbre compositeur Vyvyan Ayrs. Il est embauché pour mettre sur
partition la musique que le musicien a en tête. Robert apprend à son contact
tout en écrivant sa propre œuvre, Cartographie des nuages. Il découvre
également le récit d'Adam Ewing. Une nuit Vyvyan entend une mélodie dans ses
rêves ; tentant de se la remémorer au réveil et de la faire noter par
Robert, elle lui échappe finalement. Il se trouve que c'est l’œuvre que Robert
est en train de composer, Cartographie des nuages. Pour les deux
artistes cette mélodie est leur œuvre commune. Se méprenant sur les sentiments
d'Ayrs, Frobisher laisse parler ses sentiments personnels. Mais ce dernier lui
opposant un refus cinglant, Robert décide de partir. Ayrs lui fait un
« chantage à la réputation » : s'il quitte les lieux Robert ne
trouvera aucun emploi. Quelle issue pour le jeune homme ?
Aventure de Luisa Rey
1973, San Francisco,
Californie. Luisa Rey, journaliste au Spyglass Magazine, rencontre Rufus
Sixsmith, plus âgé et devenu physicien nucléaire. Sixsmith informe Rey d'un
important problème de sécurité d'une nouvelle centrale nucléaire dirigée par
Lloyd Hooks, mais avant de lui en apporter la preuve, il est assassiné par Bill
Smoke, un tueur envoyé par Hooks. Issac Sachs, un autre scientifique
travaillant pour la centrale transmet à Rey une copie du rapport de Sixsmith.
Cependant, Smoke tue Sachs et fait tomber Rey d'un pont. Rey échappe à la mort
mais perd la copie du rapport dans l'accident.
Parviendra-t-elle à faire éclater la vérité ?
Aventures de Timothy Cavendish
2012,
Grande-Bretagne. L'éditeur Timothy Cavendish connaît un succès financier
lorsqu'un auteur qu'il publie projette un célèbre critique littéraire du haut
d'un immeuble, le tuant sur le coup à la surprise générale. Néanmoins ses
créanciers absorbent la majeure partie de ses bénéfices si bien que, lorsque
les frères de son client viennent le trouver pour qu'il leur remette sous 24 h
la somme de 50.000 livres, il n'a pas les moyens de les payer. Il appelle à
l'aide son frère, qui lui donne l'adresse d'une pension de famille sûre et
discrète. Tim Cavendish va se cacher dans cette pension, qui s'avère être en
réalité, d'une part l'ancienne demeure du compositeur Ayrs, d'autre part une
quasi-prison pour les personnes qui y sont internées. Parviendra-t-il à
échapper de cette maison ?
Aventure de Sonmi-451
2144,
péninsule de Corée .
La société est régie par des corporations consuméristes sous l'empire d'une
organisation appelée Corpocratie, qui fait régner une idéologie appelée
« L'Unanimité ». La clone Sonmi-451, qui travaille dans une cafétéria
appelée Papa Song, fait inopinément la rencontre d'un jeune
révolutionnaire faisant partie de l'Union rebelle, Hae-Joo Chang, qui va
l'éduquer et lui montrer les tares de la société dans laquelle ils vivent. Ils
sont poursuivis par les forces de la répression politique. Au moment où le
quartier général des rebelles va être attaqué et anéanti, Sonmi-451 diffuse une
Oraison par télévision et radio, en direction des autres pays comme des
planètes extérieures. Cette Oraison, d'une durée de 18 minutes, expose que Tout
est lié, dans le Temps comme dans l'Espace, que l'on n'est jamais seul, que nos
actes résultent de ce qui s'est produit dans le passé et que nos actes changent
l'avenir.
Aventure de Zachry
Au XXIIIe
siècle, dans un futur post-catclysmique.
Zachry, homme en proie aux hallucinations de Georgie l'Ancien, vit dans
une tribu peu avancée sur le plan technologique, en butte aux attaques
violentes des terribles cannibales Kona. Arrive alors Meronym, une ethnologue issue du
dernier bastion de civilisation technologique, venue étudier les coutumes
locales. Parvenant à guérir la nièce adorée de Zachry, celui-ci accepte de la
conduire au sommet d'une montagne « tabou », censée habiter des
Esprits malfaisants. Meronym et Zachry parviennent à atteindre le sommet et à
mettre en marche une antique machinerie, permettant de lancer un appel de
détresse aux humains résidant sur des planètes extra-solaires.
Le montage du film, alternant chaque histoire, permet de
mettre en évidence les liens qui les unissent, aussi minces soient-ils, mais
surtout de porter un intérêt croissant à chaque segment. On se demande bien où
cette fresque veut nous emmener et au final, même si une belle impression
demeure, pleine de charme et d’émotions en tout genre, on constate au premier
abord que cela ne mène pas à grand-chose.Pas de révélations monumentales ou autre "twist" magique qui font le bonheur des spectateurs avides de nouvelles surprises.
Sans dévoiler la fin, je peux dire que les destins de certains protagonistes sont tantôt cruels tantôt pavé de réussite et de bonheur. En creusant un peu plus, on revient sur des thèmes qui ont déjà été
exploités de manière plus directe : la servitude des plus forts sur les
plus faibles, l’histoire et le genre humain qui répètent les mêmes erreurs.
Mais la démonstration fait la différence et jamais les
nuages n’ont paru aussi beaux et aussi chargés d’émotions. Chaque histoire
porte un regard sur une époque avec un sens du détail qui tue et une
interprétation sans faille. Les acteurs ont du d’ailleurs s’en donner à cœur joie
puisqu’ils tiennent chacun environ 5 rôles différents. Souvent sous des
maquillages où ils sont méconnaissables et parfois dans des contre-emplois
savoureux ( Il faut voir Hugh Grant en cannibale sanguinaire). Les Oscarisés d'Hollywood, Tom Hanks et Halle Berryen tête
de cette distribution, montrent la richesse de leur palette de comédiens. Mais
on retrouve aussi avec bonheur Ben Wishaw ( Le parfum) et Jim Broadbent (Moulin
Rouge) dans un des segments les plus ambigus du film sur les rapports
maître-disciple, où naît cette magnifique partition qui donne son titre au film.Et que dire de Jim Sturgess et la très émouvante Donna Bae dans le segment le plus riche visuellement mais aussi le plus tragique ?
Toutes et tous semblent s’élever à l'unisson pour nous donner le meilleur d'eux-même dans un film qui, s'il s'est planté au box-office, deviendra culte avec le temps.
Si l’idée de ces rôles multiples donnent une certaine homogénéité à l’ensemble, elle peut porter à confusion sur une fausse idée de
réincarnation des personnages à travers les époques. Idée apparemment absente
du roman original de David Mitchell.
Mise à part ce détail, le bonheur cinématographique est bien présent
avec quasiment six films en un seul
puisque plusieurs genres sont abordés : film d’époque, études de mœurs,
thriller politique, comédie à l’anglaise, science-fiction, aventure pots-apocalyptique.
Un joyeux foutoir ? Non, un fantasme de cinéphile qui nous
prend aux tripes et qui nous mènera jusqu’à chaque final où on sera tour à tour
submergé par la peine et la joie, l’amertume et le bonheur avec un recul et une
vison globale de la Vie s’étalant sur plus de 6 siècles d’humanité.
Regardez cette carte des nuages, vous y verrez une tranche
de notre passé et vous aurez sans doute envie d’un meilleur futur.
Un film de Joseph Kovinski Oblivion (du latin oblivio, -onis) est un terme anglais signifiant « oubli ».
2077 : Jack Harper, en station sur la planète Terre dont toute la
population a été évacuée, est en charge de la sécurité et de la
réparation des drones. Suite à des décennies de guerre contre une force
extra-terrestre terrifiante qui a ravagé la Terre, Jack fait partie
d’une gigantesque opération d’extraction des dernières ressources
nécessaires à la survie des siens qui ont émigrés vers Titan, un satellite de Saturne. Sa mission touche à sa fin. Dans à
peine deux semaines, lui et Vika son binôme rejoindront le reste des survivants loin de cette planète dévastée
qu’il considère néanmoins comme son chez-lui.
Vivant et
patrouillant à très haute altitude de ce qu’il reste de la Terre, la vie
"céleste" de Jack est bouleversée quand il assiste au crash d’un
vaisseau spatial et décide de porter secours à la belle inconnue qu’il
renferme. Ressentant pour Jack une attirance et une affinité qui défient
toute logique, Julia déclenche par sa présence une suite d’événements
qui pousse Jack à remettre en question tout ce qu’il croyait savoir.
Oblivion marque le grand retour de la SF au cinéma après les semi-loupés "Prometheus" de ridley Scott et "Tron l'hèritage" du même réalisateur Joseph Kovinski. Contre-toute attente, Oblivion tient toutes ses promesses. Le pitch ci-dessus n'est que la partie immergée de l'iceberg. Toute la prétendue "mission" de Jack repose sur un mensonge que les plus futés découvriront sans doute avant le dénouement final. L'histoire est plus maligne qu'elle en a l'air et lorgne du coté de "Moon" et de "Matrix" même si elle n'en possède pas la même noirceur.
Visuellement, le film est d'une beauté indéniable, presque trop diront les rabats-joies. On en prend plein les yeux avec ce module de pilotage qui saille à la star Tom Cruise, toujours grand fan devant l'Eternel de tout ce qui touche aux avions, motos et voitures. Les paysages aériens vous laisseront pantois, émerveillés mais aussi amers par cette balade sur notre bonne vielle Terre ravagée, où subsistuent entre autres les vestiges de l'Empire State Building et d'autres monuments (américains bien sûrs) symboliques.
Sans parler de notre lune, symbole du romantisme, écartelée par l'attaque extra-terrestre et qui est la cause principale des cicatrices géologiques de notre chère planète. Ecolo, Oblivion ? Assurèment. Mais c'est surtout justement par son romantisme qu'il se distingue des autres films de science-fiction. Le duo amoureux formé par Tom Cruise et Andrea Risborough au départ ( Jack et Vika) sent dés le départ un malaise. La cause ? Les rêves de Jack où une inconnue apparaît régulièrement. Celle-ci incarnée par Olga Kurylenko (Julia) va perturber cette idylle apparente lorsque sa capsule de sauvetage va s'écraser et que Jack va reconnaître la femme de ses rêves (au sens propre comme au figuré en passant).
Le trio d'acteurs principaux fonctionne à merveille et donne lieu à de belles scènes, qui contrastent avec la froideur high-tech du monde aseptisé dans les airs. On regrette que les personnages secondaires ne soient pas plus approfondis, la présence de Morgan Freeman en chef des survivants et celle de l'excellent Nicolas Coster-Waldau (Jamie Lannister dans la série tv Games of Thrones) laissent l'impression que leurs rôles ont été sacrifiés au montage.
Le film se rattrape par un meilleur rythme, là où avait pêché injustement "Tron : l'héritage". Les séquences dites romantiques alternent avec celles plus tendues des drônes, impitoyables dans leur mission robotique de défense mais je n'en dirais pas plus sur ce point là, c'est des coups à dévoiler tout le film...On a quand même le droit à une poursuite dans les canyons entre le module piloté par Jack et les fameux drônes qui reste d'une maestria et d'une beauté sans nom.
Et si le dénouement final, par son sens du sacrifice, fait beaucoup
penser à Matrix, il quand même dommage que les dialogues souvent très
justes soient ponctués de phrases laconiques du style "Va-te-faire
foutre" surtout avec la sublime partition en arrière plan du groupe
français M83. Malgré ses défauts mineurs, Oblivion est pour ma part un
bon cru dans le pan du cinéma de Science-Fiction, où il n'y pas eu
besoin de 3D pour rendre le film à la fois beau et merveilleux.
Découvrez-le en salles c'est meilleur quand c'est SHOW !
Olga : Non, je n'ai pas joué dans Top Gun.
Tom : Moi non plus, c'était un sale type qui me ressemblait.
Le Voyeur (Cinéma avec Lacan)
-
de Michael Powell
CINÉMA AVEC LACAN • AVRIL 2024
GB, 1960, 1h41, VOSTF
avec Karlheinz Böhm, Moira Shearer
*NUM, version restaurée*
[image: Le Voyeur (...