POURQUOI CE BLOG ?

Ce blog est destiné à donner un avis sur des films récents. Cela permet de partager une passion commune que l'on n'a parfois pas le temps de faire à cause de nos emplois du temps (sur)chargés.

La crise sanitaire ayant eu raison des cinémas et des programmations, des films un peu antérieurs à 2020 peuvent être évoqués dans l'actualité.

Bonne visite
Wilfrid RENAUD

lundi 5 septembre 2022

3000 ANS A T'ATTENDRE







 

 

 

Article de Wilfrid RENAUD

Entre deux Mad Max, George Miller nous revient avec sa version de ce qui pourrait être des « Contes de Milles et une Nuit » dans une œuvre magique et somptueuse. Plus encore ce n’est pas un bel écrin vide et il propose une jolie réflexion sur l’amour, l’idéal de vie, la chance et le destin à travers le personnage du Djinn, interprété avec subtilité par Idris Elba.

 

 

    

Pour info, les Djinns sont des êtres surnaturels issus de la mythologie musulmane, plus habituellement nommés « génie », ayant leur libre-arbitre et capables d’influencer les humains.

 

Au départ, Alithéa Binne (Tilda Swinton, toujours aussi formidable, elle pourrait jouer une carafe vide qu’elle le serait encore), narratrice et maitre de conférences, en voyage au Moyen-Orient, femme se satisfaisant de sa solitude et cherchant «  la vérité » à travers les histoires mythologiques. Dans une petite échoppe d’un souk, elle découvre un curieux flacon en verre. De retour à son hôtel, en voulant le nettoyer, elle libère le Djinn qui y était emprisonné. Celui-ci va lui proposer trois vœux. En proie à des hallucinations depuis plusieurs mois, elle va accepter sa présence dans sa chambre mais refuser de faire ses vœux. En lectrice aguerrie, elle sait que ce type de marché recèle des pièges cachés. Le Djinn va lui conter son histoire à travers ses trois emprisonnements à chaque fois dans un flacon différent …

 

 

 

Adaptation de la nouvelle Le Djinn dans l’œil-de-rossignol d' A.S Byatt, publiée en 1994, le film a le mérite de nous entrainer là où on ne s’y attendait pas, sortant avec malice des sentiers battus à partir de ce point de départ pourtant banal. Le Djinn, contant son histoire, sur plusieurs millénaires donc, fait preuve d’une malchance tragique, dans l’impossibilité d’aimer et/ou d’exaucer tous les vœux de ceux dont ils croisent l’existence. A noter que les détenteurs des vœux sont à chaque fois des femmes, aussi bien reines qu’esclaves ou femmes soumises.

 

 

 

 

 

 

 

L’imagerie de ces flashbacks, annoncés comme des chapitres d’un livre à l’écran, baignent de suffisamment de mystère, de charmes et d’envoûtement pour immerger le spectateur. La très belle photographie de John Seale renforce ses séquences où George Miller réinvente un langage cinématographique qui semblait passer aux oubliettes des productions habituelles trop formatées, osant tout entre une violence radicale, des hallucinations surréalistes et des personnages nus, aussi bien d’une beauté sculpturale que d’une obésité orgiaque. La musique également de Junkie XL alias Tom Holkenbourg, est en totale adéquation avec son sujet, livrant au passage une très belle séquence de numéro de cithare surréaliste.

 

Le dénouement entre le Djinn et Alithéa n’en sera que plus étonnant à la fin de ces histoires. L’érudite faisant le vœu d’amour réciproque, pour combler le vide existentiel de ce compagnon inattendu, autant que le sien qu’elle réfutait en le remplissant avec une vie de lecture monastique. Les vœux demandés sont habituellement tous égoïstes. L’heureux chanceux de ces contes demandant en général pour lui-même, l’amour, le luxe, le pouvoir. En faisant preuve d’altruisme et de générosité, le personnage d’Alithéa crée une première.

 Mais là encore il y aura un prix à payer. L’accompagnant en Angleterre, le Djinn, s’adaptant mal au monde moderne de part sa nature électromagnétique (explication donnée dans le film), vulnérable comme un humain malgré l’amour d’Alithéa, aura un sort donnant lieu à un épilogue touchant et poétique.

Le duo d’acteurs-stars fait merveille. Le charisme d’Elba, combiné à l’intellectualisme rationnel de Swinton, font du couple un des plus originaux vus depuis longtemps. Surtout que Miller a joué sur les perspectives, rendant le Djinn un poil plus grand qu'Alithéa. Ce casting de tête s’entoure d’acteurs secondaires typés et surtout pluriculturels, aussi bien américains que turques, espagnoles ou italiens (on retrouve le fis du chanteur Andrea Bocelli) donnant une authenticité à la partie Moyen-Orient, là où il aurait été facile de placer des guest-stars.

 

Capable de bruit et de fureur avec sa saga Mad Max, pas mal de public avait sans doute oublié qu'il était capable d’enchantements comme avec Les Sorcières d’Eastwick (1987) ou le jovial dessin animé Happy Feet (2006). Georges Miller en a toujours sous la baboosh et signe ici l’un des plus beaux films de l’année, à la fois sur la forme et le fond.

A voir et à revoir sans attendre 3000 ans.

 

lundi 4 juillet 2022

ELVIS













 

 

 

 


Article de Wilfrid RENAUD

 Baz Lhurmann revient en grande forme avec un sujet en or : Elvis Presley. Paradoxalement, le film souffre de ces mêmes petits défauts qui font son charme, le début peine à s’installer avec un montage décousu, sous forme de conte où le narrateur, le Colonel Parker, va donner sa version de l’idole des jeunes des années 50. Puis le récit atteint sa vitesse de croisière à travers une série de scènes dont la tonicité et le savoir-faire enflamment les concerts et…la salle de cinéma. Les spectateurs tapent souvent du pied, même sans être spécialement fan du rocker. L’énergie et l’inventivité déployées sont exemplaires et on n’avait pas ressenti cela depuis « Rocketman », autre biopic vitaminé, tant et si bien que le film atteint même parfois un état de grâce inattendu.

Elvis Presley connait assez tôt le succès, grâce il faut l’avouer, au savoir-faire de son impresario le Colonel Parker. Elevé dans un quartier pauvre et exclusivement noir, il va se laisser happer par la culture afro-américaine et ses influences. Et si ses clinquants costumes de scène, qui nous apparaissent aujourd’hui démodés voire ringards, ont aussi fait partie de l’image qu’il s’est forgée, celui à la cagoule blanche n’aura jamais sa place dans sa garde-robe. Ses déhanchements provocateurs et torrides vont le faire temporairement tomber en disgrâce après des passages à la télévision, face à un sénateur trop conservateur et une Amérique trop puritaine qui ne supportent pas qu’un jeune blanc véhicule une attitude « négroïde ». Il adopte un temps un comportement et une image plus rangés, tout en ressentant qu’il fait fausse route.

La séquence lors du concert au Mississippi-Alabama Fair and Dairy Show, entouré par la garde nationale, où il fera redécouvrir le « vrai Elvis » le fait définitivement rentrer dans la légende du rock’n’roll.  Le temps d’une chanson, il fait exploser son coté rebelle, sauvage, insoumis, marchant là où on lui interdit de marcher, quitte à créer une émeute et à se faire arrêter. Ce sera sans doute le point d’orgue du film, le rythme va s’étirer à travers les longues séquences à Las Vegas et ses passages à l’Hôtel International, cage dorée où s’il assiéra définitivement sa renommée, il ne pourra jamais réellement y échapper.

Dire qu’Austin Butler embrasse le rôle serait en dessous de la vérité. Il crève littéralement l’écran avec un magnétisme rare, montant largement sur la première place du podium devant les autres récents biopics incarnés par Rami Malek (Freddie Mercury) et Taron Egerton (Elton John).  Ses performances scéniques font le show et le font bien, tout en dévoilant à la fois un jeune homme fragile, à l’amour fusionnel avec sa mère, qui doute et reste trop solitaire.  

 

 

 

 

 

 

 

Face à lui, Tom Hanks livre lui aussi une prestation mémorable, qui rappelle celle de l’affreux médecin de « Cloud Atlas », avec le sournois colonel Parker, véritable sangsue financière, dont l’essorage de son poulain sera sa lucrative et principale activité durant des années. Leur combinaison fait parfois à penser à « La beauté du Diable », tant les accords avec le colonel, donnent le sentiment d’un pacte de sang irréversible où le jeune Elvis sera piégé quasiment toute sa vie. En même temps, on se dit qu’il n’aurait peut-être pas grimpé aussi haut sans lui malgré des choix de merchandising douteux.  Baz Lhurmann a aussi la bonne idée de montrer l’impact qu’auront eu les assassinats de Martin Luther King et de Bobby Kennedy sur le chanteur qui souffrira de ne pas laisser éclater sa révolte comme il le souhaite. 

Bien qu’ayant jamais réellement brillé au cinéma, où il rêvait de devenir aussi bon que James Dean, Elvis Presley fut une bête de scène indéniable, qui survivra aux nouvelles idoles telles que les Beatles, les Rolling Stones ou  les Jackson Five. Sans doute partit trop tôt (42 ans), victime de boulimie et de son addiction à la drogue, l’image du jeune homme fragile que le colonel Parker a vu un soir « se transformer en super-héros », restera à jamais gravée dans l’histoire, dont l’influence continue longtemps après, de briller sur d’autres chanteurs.

Finalement Baz Lhurmann aura fait son film de super-héros : il s’appelait Elvis.  

 Parce que c'est mieux quand on est plusieurs à aimer le même film :  

ARTICLE COMPLÉMENTAIRE de Frédérique BADOUX 



Elvis Presley et sa musique m'ont toujours laissée de marbre. Ce n'est pas ma génération, pas mon style.
Mais ce film est tellement bien fait qu'il me transformerait presque en groupie fanatique du King !
Évidemment, Baz Luhrman (Moulin Rouge, Roméo et Juliette, Gatsby le magnifique) aime faire le foufou, et donc la réalisation de ce film est parfois "too much". On subit une accumulation de transitions originales, de chevauchements chronologiques, d'inserts de lettrages, d'effets graphiques ou d'extraits d'époque, le tout arrosé d'une musique non interrompue où se mélangent les reprises, les arrangements (avec du Gospel, du blues, évidemment, mais aussi du rap) et les interprétations d'origine.
Ça peut devenir accablant, par moment, surtout pour un spectateur sensible ou hypersensible : cette réalisation très riche sollicite énormément les sens visuels, auditifs, et les émotions (qui sont magnifiquement rendues !). Mais on s'habitue vite, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on ne s'ennuie pas une seconde ! On est forcé de s'immerger dans ce film, et on ne le regrette pas. On en a plein les yeux, les oreilles, et plein le coeur.
Chapeau pour l'interprétation, autant de la part d'Austin Butler (WOW !) que de Tom Hank, méconnaissable ! Ça sent l'Oscar, et pour une fois, je ne m'en plaindrai pas ^^ Je trouverais même ça mérité.
La reconstitution d'époque est également réussie !
À voir en V.O. absolument !!!

dimanche 8 mai 2022

Doctor Strange in the Multiverse of Madness



Article de Frédéric Serbource

"Viens... Voir.... Viens voir le docteur, non, n'aies pas peur !" - Doc Gynéco... et désormais Sam Raimi !
Eh oui, c'est tout de même un gros coup de la part de Marvel d'avoir enrôlé pour le vingt-huitième long-métrage de son MCU celui par qui, finalement, leurs super-héros se sont imposés sur le grand écran avec "Spiderman" en 2002 (ainsi que le "X-Men" de Bryan Singer, soyons justes). Et, l'autre élément non négligeable, c'est d'avoir misé sur l'amour du genre horrifique du papa de "Evil Dead" pour mettre en scène la deuxième aventure d'un de ses personnages le plus à même de se frotter aux forces occultes : Docteur Strange ! Bien sûr, à moins d'être très naïf, les chances d'assister à un vrai film d'horreur Marvel étaient quasi-nulles (ne rêvons pas !) mais il subsistait l'espoir qu'un tel grand nom arrive à imposer sa patte dans la grosse machinerie Marvel pour donner le grain de "madness" promis par le titre à cette virée dans le Multivers ! 
 
 
Après avoir déjà titillé les univers en compagnie de Spider-Man, Stephen Strange va donc cette fois y plonger la tête la première afin de venir au secours d'America Chavez, une jeune fille poursuivie par une créature d'une autre réalité...
Motus et bouche cousue sur le reste de l'intrigue mais sachez juste qu'une fois les présentations effectuées, "Docteur Strange in the Multiverse of Madness" (qu'on appellera "Strange 2" plus simplement) ne s'arrête quasiment plus ! Rarement un film Marvel aura en effet adopté un tel rythme de grand huit infernal comme pour mieux se confondre au champ infini de possibilités offert par la visite des couloirs du Multivers ! Cela jouera évidemment parfois contre lui, il aurait sans doute mérité de plus se poser pour remplacer certaines trop grosses ficelles par des développements supplémentaires (il réussit toutefois suffisamment à faire vivre ses protagonistes principaux pour que de vrais moments d'émotion naissent, notamment dans les événements de sa dernière partie) mais l'effet d'un roller coaster tout bonnement inarrêtable emporte tout sur son passage, délivrant le spectacle d'une aventure qui n'a quelque part jamais autant ressembler à celle d'un comicbook dont on dévore les pages à la vitesse de la lumière !
 
Non content de prouver qu'il est bien un des meilleurs pour nous rapprocher des cases d'une BD Marvel, Sam Raimi tient la promesse d'apposer une partie de la signature de son style à "Strange 2", pas dans l'optique d'en faire un véritable film horrifique, comme on pouvait s'en douter, mais plutôt un film super-héroïque qui puise dans le vivier de ce genre et son langage si bien maîtrisé par Raimi pour les adapter judicieusement à des instants-clés d'une aventure au ton cette fois plus sombre et agrémentée d'une grosse dose de surnaturel. Et cela débouche sur bon nombre de scènes jamais vues jusqu'ici dans un Marvel, où le meilleur de la mise en scène (aaah la trouvaille des "connexions" et leurs représentations !) côtoie parfois quelques idées un peu kitchs (voire l'improbable avec les "notes", haha) mais donnant dans l'ensemble tout autant un cachet singulier qu'un charme désuet surprenant à ce "Strange 2" qui n'oublie pas aussi d'offrir son lot de surprises/clins d'oeil aux amateurs du MCU et plus largement de Marvel tout court (en ce sens, c'est peut-être le film de la Phase 4 qui requiert le plus d'avoir les bases des derniers opus, du côté des séries TV en particulier, en vue de saisir la portée de certains éléments, on vous conseillera ainsi de réviser en priorité, en plus de "Strange" premier du nom, "WandaVision" et "What if", ce n'est pas indispensable -surtout pour la deuxième- tout est pensé pour que l'on comprenne sans mais cela peut enrichir l'expérience et la compréhension de références). D'ailleurs, en ce qui concerne les rumeurs de caméos extraordinaires véhiculées sur les réseaux sociaux, de belles surprises sont bien présentes (dont une qui m'a personnellement fait jubiler tant je rêvais de voir ce super-héros tel qu'incarné ici) mais ne vous attendez pas non plus à un déferlement de ce côté-là, "Strange 2" saura vous contenter autrement.
Enfin, si le plaisir de retrouver Strange au sein d'un film solo est bien là, avec ses compagnons habituels et l'introduction réussie d'America Chavez (Raimi fait de très belles choses avec son pouvoir), comment ne pas conclure en évoquant Wanda à laquelle le sorcier vient très vite demander de l'aide ? "Strange 2" a la bonne idée de laisser une large place à l'évolution de ce personnage suite à la parenthèse Westwiew, confirmant au passage qu'il est décidément un des plus passionnants du MCU et toujours grandement sublimé par l'interprétation d'Elizabeth Olsen.
En définitive, vous l'aurez compris, et ce même si certaines initiatives ne sont pas toutes heureuses, "Strange 2" bénéficie vraiment d'un effet Raimi, plus important qu'on aurait pu le soupçonner, la passion sincère pour le genre horrifique du réalisateur se marie souvent à merveille avec cet épisode "spécial sorcier" de ce (encore plus) vaste univers étendu. Alors, certes, le tempo soutenu amplifie parfois des défauts indissociables du cahier des charges du MCU mais les partis pris de mise en scène sur des séquences décisives sortent aisément du lot pour que "Strange 2" se démarque du tout-venant Marvel (il y a un monde qui le sépare de la mise en scène uniforme du précédent "Spider-Man: No Way Home" par exemple). La dernière scène post-générique, anecdotique mais très malicieuse, résumerait presque à elle seule l'esprit de sale gosse "raimiesque" qui est parvenu à tenir tête à celui, parfois trop aseptisé il est vrai, derrière ce type de blockbuster.
 
 

mardi 8 février 2022

La Vie Extraordinaire de Louis Wain









Article de Gaëtan Wildwood

En Angleterre, à la fin du XIXe siècle, aîné de six enfants, Louis Wain est contraint de subvenir aux besoins de sa mère et de ses soeurs après le décès de son père. Il devient illustrateur et se faire remarquer par ses dessins de chats. Parallèlement, il tombe amoureux de la gouvernante de ses soeurs, Emily.

 

Exubérante et poétique, et surtout, portée par un Benedict Cumberbacht époustouflant ,cette évocation de la vie du peintre anglais Louis Wain, créateur d'un univers peuplé de chats humoristiques, diaboliques, humains et psychédéliques, qui a traversé le siècle en devenant un emblème du patrimoine britannique est une gourmandise qui a les couleurs et les parfums acidulés des candies.
Tout droit sorti de chez Lewis Carrol, le peintre farfelu, soutien de famille se voit contraint à faire des illustrations alimentaires pour un journal britannique. Un presque hasard l'amènera à dessiner des portraits de chats que bientôt tous les anglais s'arracheront...Malheureusement, Wain est lunaire et n'a pas déposé les brevets de ses dessins...IL est donc célèbre et pauvre..
Will Sharpe livre avec son biopic de Louis Wain des montagnes russes sociales, émotionnelles et sentimentales de ce génial pied nickelé et de sa famille atypique car uniquement féminine,constituant un roman fleuve aux couleurs tantôt radieuses et tantôt sombres. Le réalisateur soigne les effets de couleurs et l'on entre souvent de plain pied dans des cartes postales anciennes aux allures d'illustrations de livres d'enfants de jadis.. C'est drôle, c'est triste, c'est émouvant et attendrissant. Faut rien de plus.
 
 
 
 Article complémentaire de Wilfrid RENAUD
Conte de la folie ordinaire au royaume des chats.
Bon le film pêche un peu par quelques longueurs mais possède un charme suranné. Bénédict Cumberbatch est comme toujours impeccable dans le rôle de ce doux rêveur dont le film outre le talent montre qu'il n'était pas tout seul sous le chapeau. Car si une de ses sœurs est diagnostiquée schizophrène avant d'être placée, Louis Vain n'était pas loin derrière de par ses angoisses et ses hallucinations. 
Moins réussi pour ma part que "The professor et the Madman" qui parlait, presque à la même période, (Angleterre victorienne) d'un autre cas clinique, celui-ci laisse la part belle à une histoire romantique vite terminée à cause d'un cancer mais dont les répercussions seront à la fois le moteur de la vie de Louis Wain et le déclencheur de sa descente dans la misère.
La mise en scène inspirée permet de donner un supplément d'âme à cette histoire trop triste pour qu'on en rit malgré des scènes qui tirent volontairement vers le vaudeville grâce à l'excentricité de son personnage principal.
En espérant que Louis Wain ait eu 9 vies comme les chats qu'ils adoraient parce que celle-ci était clairement marquée du sceau de la fatalité.

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