

D'abord parce que le film est tiré du roman de Patrick DeWitt romancier canadien
Ensuite la musique d'Alexandre Desplat, alliée aux images d'Audiard, donne un ton résolument moderne à ce western crépusculaire.
Deux frères, Charlie et Eli Sisters (respectivement Joaquin Phoenix et John C. Reilly) , hommes de main d'un homme puissant, appelé le Commodore, sont de vraies machines à tuer. Ils doivent retrouver un homme, Hermann Warm (Riz Ahmed) un chimiste qui a trouvé le moyen de découvrir l'or dans les rivières, d'une manière révolutionnaire. Une de leurs connaissances, Morris (Jake Gyllenhall) s'emploie à les y aider, à quelques jours de cheval des deux frères, ayant retrouver la trace d'Hermann.
Sur un postulat de départ un peu classique, l'histoire va rapidement prendre une autre tournure via l’appât de l'or.
Tous vont s'unir grâce à la redoutable invention d'Hermann, aussi efficace que dangereuse car elle sera leur perte, brisant leurs vies et leur rêve de richesse.

Les combats au revolver sont ici d'une autre trempe. Ce n'est souvent que la poudre qui s'enflamme au cœur de la nuit et déchire l'obscurité avant de trouer sa cible (le travail sur le son a été accentué pour que chaque coup résonne comme la foudre) quand Jacques Audiard ne manie pas avec talent l'art délicat de la suggestion. Tout aussi efficace, voire plus, qu'un sanglant effet gratuit.
Les colts parlent, les hommes beuglent leur présence avant un combat mais tout reste suffisamment maitrisé pour ne pas sombrer dans la vaine caricature.
Et le film nous offre, à contrario de se qu'on aurait pu penser avec ses deux desperados, un happy-end plutôt apaisant et quasi bouddhique.
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