Article de Gaëtan Wildwood
En Angleterre, à la fin du XIXe siècle, aîné de six enfants, Louis Wain est contraint de subvenir aux besoins de sa mère et de ses soeurs après le décès de son père. Il devient illustrateur et se faire remarquer par ses dessins de chats. Parallèlement, il tombe amoureux de la gouvernante de ses soeurs, Emily.
Exubérante
et poétique, et surtout, portée par un Benedict Cumberbacht
époustouflant ,cette évocation de la vie du peintre anglais Louis Wain,
créateur d'un univers peuplé de chats humoristiques, diaboliques,
humains et psychédéliques, qui a traversé le siècle en devenant un
emblème du patrimoine britannique est une gourmandise qui a les couleurs
et les parfums acidulés des candies.
Tout
droit sorti de chez Lewis Carrol, le peintre farfelu, soutien de
famille se voit contraint à faire des illustrations alimentaires pour un
journal britannique. Un presque hasard l'amènera à dessiner des
portraits de chats que bientôt tous les anglais
s'arracheront...Malheureusement, Wain est lunaire et n'a pas déposé les
brevets de ses dessins...IL est donc célèbre et pauvre..
Will Sharpe livre avec son biopic de Louis Wain des montagnes russes sociales, émotionnelles et sentimentales de ce génial
pied nickelé et de sa famille atypique car uniquement féminine,constituant un roman fleuve aux couleurs tantôt radieuses et
tantôt sombres. Le réalisateur soigne les effets de couleurs et l'on
entre souvent de plain pied dans des cartes postales anciennes aux
allures d'illustrations de livres d'enfants de jadis.. C'est drôle,
c'est triste, c'est émouvant et attendrissant. Faut rien de plus.
Article complémentaire de Wilfrid RENAUD
Conte de la folie ordinaire au royaume des chats.
Bon le film pêche un peu par quelques longueurs mais possède un charme suranné. Bénédict Cumberbatch est comme toujours impeccable dans le rôle de ce doux rêveur dont le film outre le talent montre qu'il n'était pas tout seul sous le chapeau. Car si une de ses sœurs est diagnostiquée schizophrène avant d'être placée, Louis Vain n'était pas loin derrière de par ses angoisses et ses hallucinations.
Moins réussi pour ma part que "The professor et the Madman" qui parlait, presque à la même période, (Angleterre victorienne) d'un autre cas clinique, celui-ci laisse la part belle à une histoire romantique vite terminée à cause d'un cancer mais dont les répercussions seront à la fois le moteur de la vie de Louis Wain et le déclencheur de sa descente dans la misère.
La mise en scène inspirée permet de donner un supplément d'âme à cette histoire trop triste pour qu'on en rit malgré des scènes qui tirent volontairement vers le vaudeville grâce à l'excentricité de son personnage principal.
En espérant que Louis Wain ait eu 9 vies comme les chats qu'ils adoraient parce que celle-ci était clairement marquée du sceau de la fatalité.
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