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Ce blog est destiné à donner un avis sur des films récents. Cela permet de partager une passion commune que l'on n'a parfois pas le temps de faire à cause de nos emplois du temps (sur)chargés.

La crise sanitaire ayant eu raison des cinémas et des programmations, des films un peu antérieurs à 2020 peuvent être évoqués dans l'actualité.

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Wilfrid RENAUD

mercredi 25 avril 2018

AVENGERS : INFINITY WAR

 Article de Frédéric SERBOURCE
 On y est ! Fâché tout violet, Thanos déboule enfin sur Terre pour récupérer ses précieuses Pierres de l'Infini désormais éparpillées dans les dix-huit films du MCU !

Pour en arriver là, il aura fallu dix ans, dix longues années pour que Marvel réussis
se l'improbable en recréant l'univers partagé de tous ses super-héros des pages de comics sur grand écran avec un succès toujours plus grandissant. À la suite du pionnier "Iron Man" et de sa fameuse scène post-générique, première d'une longue série, où Nick Fury initiait le projet "Avengers", viendront Hulk, Thor, Captain America, les Gardiens de la Galaxie, Ant-Man, Docteur Strange, un nouveau Spider-Man, Black Panther et, évidemment, tous leurs nombreux petits copains et sidekicks n'ayant pas eu (encore) droit à leur propre film solo. Mais pendant qu'ils vivaient leurs propres aventures en s'entrecroisant voire, pour certains, en se réunissant de plus en plus souvent, une sombre menace planait au-dessus de leurs têtes.

 Apparu au détour du générique du premier "Avengers", Thanos, le Titan fou, super-vilain emblématique, commençait sérieusement à en avoir marre d'observer des Terriens aux super-pouvoirs jouer avec les Pierres de l'Infini qu'il préférait voir incruster sur son Gant du même nom pour assouvir sa soif de destruction.
Ne sortant que rarement de l'ombre (hormis son autre courte apparition à la fin d'"Avengers 2", il n'aura eu droit qu'à un petit rôle dans "Les Gardiens de Galaxie" permettant d'asseoir la puissance de sa présence), il était destiné à venir semer le chaos dans "Infinity War" afin de redonner ses lettres de noblesse au titre de super-vilain en chef souvent considéré comme une des grosses faiblesses du MCU et, surtout, être le parfait antagoniste de ce feu d'artifice final -qui se prolongera avec "Avengers 4"- à la hauteur de la plus grande réunion de super-héros jamais vue au cinéma où toutes les franchises établies jusqu'à alors n'en feraient plus qu'une.
En plus de tout cela, "Infinity War" en lui-même avait aussi la dure mission de se placer clairement quelques crans au-dessus d'un "Avengers 2" boursouflé dans sa construction et d'une "Civil War" clivante, autant dire que la tâche était rude et que le film était plus qu'attendu au tournant...

 
Rassurez-vous, le pari est amplement réussi et devrait impressionner l'ensemble des aficionados du MCU par sa qualité. Les frères Russo semblent avoir pris conscience des erreurs de leurs précédentes expériences et profite de ce rendez-vous majeur pour livrer leur meilleur film et, accrochez-vous, peut-être bien le meilleur film du MCU. Ouais, rien que ça !

Évidemment, passé l'émerveillement forcément un peu naïf des amateurs de comics (dont l'auteur de ces lignes fait partie tout en essayant de rester un poil objectif... et ce n'est pas facile) de découvrir cette myriade de personnages enfin rassemblés dans un seul long-métrage, il fallait encore pouvoir assurer la gestion de leur nombre impressionnant et parvenir à fusionner leurs univers.
On a souvent reproché aux films du MCU de sortir tout droit du même moule en matière de structure scénaristique, ce n'est pas totalement faux, il faut bien le reconnaître, mais il est aussi vrai que chaque super-héros évolue bel et bien dans un univers différent de son voisin, souvent influencé par un genre cinématographique bien précis (le film de guerre et le thriller d'espionnage pour Captain America, le teen-movie pour Spider-Man, le space-opera pour Les Gardiens de la Galaxie, etc), par leur capacité unique (le mysticisme pour Docteur Strange, la mythologie nordique pour Thor, etc) ou par différentes tonalités (l'humour omniprésent chez certains notamment). Les précédents "Avengers" ont démontré que leur principale force était de tirer le meilleur des interactions des personnages les plus emblématiques en jouant sur l'opposition de caractères de certains amenée toujours à disparaître quand la notion d'équipe devient obligatoire face à une menace ou, dans le cas plus spécifique de "Civil War", lorsque le contexte les pousse à la dissension et à s'affronter. Mais, jamais encore, les univers propres à chacun ne s'étaient réellement rencontrés pour en devenir un seul et unique.


Ici, tous les codes habituels volent en éclats (oui, même ce fameux moule scénaristique cité plus haut !) par le simple fait que le film est totalement régi par les agissements de Thanos et de ses sbires ! Le Titan et sa horde (excellent Ordre Noir dont on aurait peut-être encore aimé en voir/savoir plus, surtout le génial Ebony Maw) viennent ici faire leur marché de Gemmes en s'introduisant, bousculant et détruisant les sphères dans lesquels évolue chaque héros qui n'ont plus d'autres choix que d'interagir ensemble dans une communion de tous leurs environnements.
Et ça marche ! Tous les univers s'emboitent presque logiquement l'un dans l'autre dans un tout parfaitement cohérent pour offrir à chaque héros, jusqu'au plus petit second rôle (vraiment, ils sont tous en lumière à un moment ou à un autre, c'est très fort), son moment de gloire épique dans cette bataille presque perdu d'avance face à la puissance de l'ennemi. En ce sens, avec cette seule maestria de jumelage de toutes les franchises du MCU et de cohésion de ses héros, "Infinity War" se place déjà nettement au-dessus de tous les autres rassemblements des Avengers.

 
  Mais ce qui met la barre de "Infinity War" encore un peu plus haut par rapport à tous ses confrères, c'est bien entendu Thanos. Complètement à la hauteur de son teasing de près d'une décennie, le Titan renvoie tous les autres super-vilains du MCU dans les cordes de leurs faiblesses (même les plus charismatiques de son histoire comme Loki, Red Skull ou Ronan apparaissent sacrément pâlots à côté). Son intelligence, ses motivations aussi folles que louables de son point de vue, son plaisir de sociopathe à mettre d'abord ses ennemis à terre par l'esprit, sa sensibilité inattendue, sa puissance exponentielle grâce aux Pierres de l'Infini et le charisme de Josh Brolin derrière ses traits en font LE plus grand antagoniste du MCU et, osons le dire, un des plus passionnants qu'on ait vu au cinéma depuis un moment tous genres confondus. Thanos est véritablement la clé de voûte en action de "Infinity War", obligeant la plupart des super-héros à agir presque par désespoir en réaction face à ses agissements, rarement un super-vilain ne se sera imposé autant de tout son poids par l'écriture sur les événements d'un film de ce genre jusqu'à en vampiriser toute l'ossature scénaristique.
Dernier gros bon point de la réussite de ce troisième "Avengers" : tout le monde peut y passer et tout peut y arriver ! Complètement conscients que le MCU est à un tournant de son existence, les frères Russo s'en donnent à cœur joie avec des scènes d'affrontements spectaculaires (de ce côté, on se régale sans cesse, de New York jusqu'aux sommets au Wakanda ou sur Titan) et y mêlent une donnée qui était jusqu'à alors assez rare chez Marvel : l'émotion. Les incertitudes sur le sort autour de tous les personnages leur offre une opportunité en or dont ils saisissent la pleine mesure pour enfin nous surprendre et épouser complètement la conduite de ce récit conduit par l'ennemi. Jamais les enjeux n'auront été aussi élevés dans le MCU, jamais un film de la marque n'aura été aussi imprévisible, jamais une dernière partie n'aura a été aussi folle et épique pour nous laisser sur un cliffhanger à l'ampleur inattendue nous faisant déjà saliver sur le prochain volet.
Finissons par les quelques défauts, rien qui ne vienne vraiment gâcher la fête mais, dès lors que le film passe en phase explicative entre deux scènes d'action, force est de constater qu'il perd en percussion avec une tendance à trop s'épancher en bavardages, le tout est heureusement contrebalancé par une bonne dose d'humour (pas mal de vannes restent en mémoire et la tournure dramatique des évènements permet d'éviter de la lourdinguerie à la "Ragnarok") qui permet de faire illusion.
Visuellement, les frères Russo sont à un autre niveau et impressionnent par leur manière d'iconiser certains plans lors de scènes de combat mais ils ont aussi tendance à les écourter bizarrement alors qu'on en veut à chaque fois plus (tout le monde réclamait plus de Thor dans la dernière partie, non ?) comme s'ils avaient à chaque fois peur d'en faire trop de ce côté. Mais non, les frérots, mais non, on vous assure !

Ceci étant dit, "Infinity War" est clairement digne du sommet attendu des dix ans du MCU. Même sa scène post-générique est au diapason de sa réussite. La plus grande réunion de héros Marvel par le nombre et la qualité. Incontestablement. Vivement l'année prochaine !

 

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