
Pendant l'entre-deux guerres, le légendaire concierge d'un grand hôtel, Gustave H (Ralph Fiennes) et son jeune protégé Zéro Moustafa (Tony Revolori), groom répondant au doux nom de "Lobby Boy", se retrouvent tous deux impliqués dans une histoire mêlant le vol d'un tableau de la Renaissance, la bataille pour une énorme fortune familiale, et le lent puis soudain bouleversement qui transforme l'Europe en cette première moitié de XXème siècle.

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Le dernier film de Wes Anderson est un petit bijou de comédie, avec un humour très "cartoon" proche des délires de Tex Avery et des Tom & Jerry. Il est servi par des comédiens qui donnent le ton, Ralph Fiennes en tête de ce casting royal qui comprend entre autres Adrien Brody, Edward Norton, Willem Dafoe et Jude Law. Dans ce pays fictif, Zubrowka, les références à une bourgeoisie des pays de l'Est et la période de l'entre deux guerres, permettent de camper un décor au charme désuet à travers un grand hôtel, qui est en faite une station thermale, mais qui ne sera pas le lieu unique du film comme peut le suggérer l'affiche.

L'histoire permet de mettre en scène toute une galerie de personnages pittoresques, à la caricature volontaire et assumée, qui les fera traverser une vieille Europe perpétuellement enneigée, allant même dans les tréfonds d'une prison qui feraient passez celles des séries "OZ" et "Prison Break" pour des quartiers résidentiels avec vue sur la mer.
Avec un sens de l'absurde parfaitement réjouissant, à l'image de l'évasion loufoque de Gustave H, de la dite prison, qui restera volontairement comme une des évasions les plus improbables de l'histoire du cinéma.
Ça va vite, mais en étant toujours lisible, le montage a la cadence d'un métronome fantaisiste et "The Grand Budapest Hotel" fait parti de ses films dont il faut une seconde lecture pour voir tous les petits détails qui jalonnent le cadre et ses recoins.

Au niveau des comédiens c'est de la haute voltige, pas un ne fait tâche dans cet univers décalé, outre le personnage que campe Fiennes, on retiendra aussi les deux "méchants" de l'histoire Adrien Brody dans le rôle du fils vénal et Willem Dafoe dans celui du tueur et bras droit de la "famille".
Tous donnent une furieuse envie de prendre un deuxième service pour ceux dont cet humour particulier n'a pas rendu hermétique.
Après toutes ces péripéties, Wes Anderson boucle la boucle en terminant son film comme il l'a commencé. Sur un ton nostalgique, où les enchevêtrements de l'histoire dans une autre histoire, à l'image des fameuses poupées russes, souffle doucement à l'oreille du spectateur que si les édifices ne sont pas éternels, les histoires elles le sont, en se perpétuant de génération en génération.
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