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Article de Wilfrid RENAUD
Pas très fan du cinéma asiatique en général que je trouve soit exagérément encensé sous prétexte que ça sent le jasmin, soit d'une complaisante violence quand ce n'est pas parfois les deux en même temps. Ça, c'est fait...

Cette "Nouvelle Cuisine" réalisé par Fruit CHAN est pourtant d'un art culinaire particulier à ne pas mettre entre toutes les bouches.
Ching Lee, une ancienne star approchant la quarantaine, est décidée à retrouver sa beauté d'antan pour reconquérir son infidèle mari. Elle s'adresse alors à Tante Mei, une cuisinière charismatique qui a pour spécialité les jiaozi, raviolis à la vapeur typiques de la cuisine chinoise. Vendus à prix d'or, les jiaozi de Mei, à l'étrange éclat rosâtre, sont réputés pour leurs vertus rajeunissantes.
La course au jeunisme est traitée d'une façon totalement démesurée à travers ce mélange de genres. A la fois drame social et huis-clos horrifique lorsque la nature des raviolis sera révélée. Le tout est saupoudré d'ironie mordante et dénonce les travers d'une société malade qui refuse de vieillir à n'importe quel prix.
Allez, je lâche le morceau ....

En une scène qui se veut d'une apparence anodine, on en vient à se poser des questions sur les affaires de fœtus retrouvés dans des frigos et faire le lien avec ce qu 'on peut trouver dans les restaurants asiatiques avec des buffets à volonté....Bref, j'arrête de me moquer des végans et du coup, j'aurais presque envie d'un Burger King ou d'un Quick....
Bon appétit et surtout...bonne digestion.