Si vous allez voir The Walk en 3D ( je vous le conseille absolument tant qu'elle reste un personnage du film) et si vous êtes sujet au vertige, vous allez transpirer et votre cœur va s’accélérer. Croyez-moi… Mais il faudra passer au-dessus de cette angoisse car le dernier film de Robert Zemeckis vaut vraiment le déplacement. Bien sûr, et tout le monde le sait, l’histoire ici est vraie et cette aventure inimaginable pour le commun des mortels a bel et bien été vécue par ce jeune Français d’alors 25 ans ( je vous conseille d'ailleurs le documentaire Man on Wire retraçant le parcours de Philippe Petit avant d'aller voir The Walk) .
En tout cas manier un film de deux heures sur un tel exploit n'était pas facile, mais le scénario, écrit par Christopher Brown et Robert Zemeckis d’après l’autobiographie de Philippe Petit, a eu l’intelligence de brasser large. Cela ira de la découverte du funambulisme à la traversée du WTC elle-même en passant par la mise en place de l’aventure, la rencontre avec ses partenaires, ses échanges avec son professeur etc. Cela demeure donc varié et ne sera pas barbant pour un sou puisque le montage contribuera à le rendre très attrayant. De manière générale, c’est toujours mieux quand on rencontre le personnage principal et qu'on vivra avec lui les différentes étapes de sa vie avant de réaliser l’objectif principal. Cela servira aussi à avoir de l’empathie pour les personnages qui sont, en plus, ici très bien écrits.
À la mise en scène, Zemeckis revenait, je pense, là à son meilleur niveau. Déçu par son "Flight", j'ai senti ici qu’il était inspiré et qu’il avait soigné chaque détail. L’image demeure très léchée et tout reste très léger. Les scènes sont habilement construites et très bien écrites. Il en sera de même pour les dialogues qui n’en feront jamais de trop. Chaque scène y est dynamique, sans temps mort et le rythme demeure parfait. Cela sera dû en partie au montage, j'y reviens, duquel Zemeckis a eu l'intelligence d’avoir choisi un montage non linéaire qui, dès les premières secondes du film, vous annoncera clairement l’objectif. Philippe Petit parlera face caméra sur la Statue de la Liberté avec, en fond, Manhattan et les tours du World Trade Center. Par la suite, bien que la narration sera chronologique, Zemeckis vous plongera dans de nombreux flashbacks qui donneront tout leur sens à la scène de l’histoire principale. Ces flashbacks seront généralement également précédés d’une scène où Philippe Petit parlera face caméra dans le même décor que lors du début du film. Cela permettra de subtilement de garder notre attention et de ne pas le perdre dans l’histoire pourtant pas si complexe que ça, le tout manier dans sa seconde partie comme un film de braquage à la "Ocean's Eleven" ou encore "Mission Impossible" car faut savoir que l'exploit de Petit fût embourbé d'embûches et même si Zemeckis aura voulu a à l'écran trop américaniser l'histoire incroyable de Philippe Petit, son spectacle vaut le détour et restera à la hauteur de cet exploit.
Côté casting, Joseph Gordon-Levitt demeure vraiment à la hauteur et s'en sort super bien. La compagne de Philippe Petit, Annie, est interprétée par la canadienne Charlotte Le Bon. Leur couple fonctionne très bien. Le Britannique Ben Kingsley tient également un rôle, celui de Papa Rudy, un homme de cirque qui a aidé Petit dans son entreprise. Les acolytes de Petit sont ici joué par James Badge Dale, Steve Valentine, Benedict Samuel, Clément Sibony et César Domboy. Cela reste plaisant de voir des têtes moins connues voire inconnues, cela change de d’habitude. Ce qui est certain c’est que ce casting est constitué d’un très bel ensemble de comédiens.
Finalement, et pour conclure, c’est réjouissant de voir que Zemeckis est revenu avec une telle œuvre. Il a réussi un film intéressant, drôle par moments, touchant, bien construit et devant lequel j'ai pris pas mal de plaisir et de frissons avec sa 3D vertigineuse... Puis si le World Trade Center avait de l'importance pour vous, la toute dernière scène et image du film vous rendront peut-être émotionnel et l'exploit de Petit y sera dans vos mémoires.
Après
un détour dans le cinéma d'animation (Beowulf, Le Pôle Express et Le drôle de noël de Scrooge) on avait connu Robert Zemeckis moins
inspiré avec Flight.
L'incident de parcours est quasi-réparé avec The Walk puisqu'il parvient à garder notre intérêt durant deux heures au travers l'exploit de Philippe Petit qui avait traversé dans les années 70 les deux tours jumelles du World Trade Center sur son câble de funambule.
La genèse de cette aventure et l'installation illégale du câble, digne d'une opération commando, a du rythme et de l'humour. Et Joseph Godron Levitt, à la tête de cette équipe de doux rêveurs, fait mine de rien l'apologie de l'anarchie.
Le film atteint pourtant un état de grâce lors de la traversée des tours. Le tout oscille entre mélancolie sucrée et fable existentielle où la 3D est efficacement utilisée dans des plans vertigineux.
Seul point noir pour ma part, le surjeu des comédiens dans certaines séquences plus intimistes.
A voir comme une curiosité où on a un petit pincement au cœur devant ces tours recrées numériquement.
L'incident de parcours est quasi-réparé avec The Walk puisqu'il parvient à garder notre intérêt durant deux heures au travers l'exploit de Philippe Petit qui avait traversé dans les années 70 les deux tours jumelles du World Trade Center sur son câble de funambule.
La genèse de cette aventure et l'installation illégale du câble, digne d'une opération commando, a du rythme et de l'humour. Et Joseph Godron Levitt, à la tête de cette équipe de doux rêveurs, fait mine de rien l'apologie de l'anarchie.
Le film atteint pourtant un état de grâce lors de la traversée des tours. Le tout oscille entre mélancolie sucrée et fable existentielle où la 3D est efficacement utilisée dans des plans vertigineux.
Seul point noir pour ma part, le surjeu des comédiens dans certaines séquences plus intimistes.
A voir comme une curiosité où on a un petit pincement au cœur devant ces tours recrées numériquement.