Article de Wilfrid Renaud : Avec la sortie de
Prometheus, voici l’occasion de faire un bilan cinéphilique de la saga de science-fiction, la plus célèbre avec Star-Wars. :
ALIEN.
Sept films en tout dont la créature aura marquée tout un pan de cinéma SF mais aussi de cinéma tout court. Saga inégale où passé le choc des 3 premiers films, la franchise a faillit être définitivement enterré avec deux films calamiteux (Aliens VS Predators), dont l’inutilité rivalise avec la bêtise de scénarios paresseux portés par des réalisateurs pas très doués qui n’ont le statut que sur la fiche de paye.
Avec
Prometheus , la saga semble vouloir (
difficilement) resurgir de ses cendres, avec un retour aux sources et dans l’histoire et dans la mise en scène puisque c’est Ridley Scott, le réalisateur d’
Alien le 8ème passager qui s’est chargé de la tâche.
Mission presque accomplie et qui laisse présager une continuité, porteuse de promesses plus savoureuses.
C’est parti, embarquez- vous pour le tour d’horizon et découvrez l’univers d’
Alien, si vous êtes encore un des rares à ne pas avoir vu tous les films. Pour les autres, cette petite rétrospective leur rappellera forcément des souvenirs et des frayeurs cinéphilies les plus marquantes
ALIEN le 8ème passager (1979)
Réalisé par Ridley Scott
Avec : Sigourney Weaver ; Tom Skeritt ; Yaphet Kotto ; John Hurt ; Harry Dean Stanton ; Ian Holm ; Véronica Cartwright.
Histoire :
Le vaisseau commercial Nostromo et son équipage, sept hommes et femmes, rentrent sur Terre avec une importante cargaison de minerai. Mais lors d'un arrêt forcé sur une planète déserte, l'officier Kane se fait agresser par une forme de vie inconnue, une arachnide qui étouffe son visage.
Après que le docteur de bord lui retire le spécimen, l'équipage retrouve le sourire et dîne ensemble. Jusqu'à ce que Kane, pris de convulsions, voit son abdomen perforé par un corps étranger vivant, qui s'échappe dans les couloirs du vaisseau...
Le choc de la fin des 70’s et la révélation d’un grand metteur en scène, primé à Cannes pour son précédent film “Les duellistes”. Ainsi qu’une future star auquel le rôle d’Ellen Ripley va lui coller à la peau pendant plusieurs décennies : Sigourney Weaver.
L'extrait ci-dessus est celui qui marqué toute une génération de cinéphile et de cinéastes. Crue, viscérale, violente. Des années après, le film est toujours très regardable, malgré un matériel informatique un peu désuet, mais Ridley Scott est un grand visionnaire, dans le futur, nous serons tous fauchés et utiliserons du vieux matos monochrome…
Des années après, le film est toujours très regardable donc. Baigné de la même ambiance oppressante qui allait servir de référence au genre. Après une première partie sur la planète inconnue et des découvertes surprenantes dont les explications demeureront cachées pendant des décennies( Prometheus). Dans sa seconde partie, le film transcende le genre avec une chasse à l’intérieur même du vaisseau où les passages, au départ chasseurs, deviennent rapidement les proies d’une créature implacable et carnassière.
Celle-ci, longtemps tapie dans l’ombre, se dévoilera une fois sa taille adulte atteinte dans toute sa splendeur et son horreur.
La fascination morbide qu’elle exerce, tient en grande partie à son créateur. Le dessinateur suisse H.R Giger qui a illustré le design du film, grâce dit-il à ses propres cauchemars, et à la mise en scène de Ridley Scott autour d’un scénario déroutant de Dan O’Bannon, décédé en 2009 de la maladie de Crohn (maladie intestinale), on peut penser qu’il a mis dans ce scénario ces propres peurs face à une telle maladie.
L’Alien, qui ne trouve sa forme aboutie, qu’après avoir eu une période de gestation dans le corps d’un humain, semble sortir de cauchemars combinés de ses différents créateurs. Et l’ambiance oppressante, les plans et les cadrages sur les zones d’ombres du vaisseau renforcent ses apparitions fulgurantes et impitoyables.
Au milieu de comédiens hétéroclites, certains comme Ian Holm viennent du théâtre, d’autres comme John Hurt connaîtront la consécration un peu plus tard (
Elephant Man), une actrice se détache du lot : Sigourney Weaver. Son personnage d’Ellen Ripley, seule survivante à la fin du premier film, accompagnera l’Alien dans les 3 autres opus, indissociable de l'entité extra-terrestre et formant du coup le duo le plus improbable de l’histoire du cinéma.
Aliens le retour (1986)
Réalisé par James Cameron
Avec : Sigourney Weaver, Michael Biehn, Lance Henriksen, Bill Paxton, Paul Reiser, Carrie Henn.
Histoire
Histoire :
Après 57 ans de dérive dans l'espace, Ellen Ripley est
secourue par la corporation Weyland-Yutani. Malgré son rapport
concernant l’incident survenu sur le Nostromo, elle n’est pas prise au
sérieux par les militaires quant à la présence de xénomorphes sur la
planète LV-426 où se posa son équipage… planète où plusieurs familles de
colons ont été envoyées en mission de "terraformage". Après la
disparition de ces derniers, Ripley décide d'accompagner une escouade de
marines dans leur mission de sauvetage... et d’affronter à nouveau la
Bête.
Tout auréolé de son succès et son grand prix à Avoriaz pour Terminator, James Cameron, reprend le flambeau pour ce 2ème opus. Style différent, tout en restant dans les marques de son prédécesseur, la lenteur du récit du premier est rapidement recalé. Si le film démarre lentement, pour poser les bases et les enjeux de cette nouvelle histoire, elle s’accèlère à mi-parcours pour enchaîner des scènes d’actions et des séquences de suspens qui marqueront la saga et feront de cet épisode un modèle du genre.
La découverte de la Reine Alien, au milieu de tous ses œufs, reste sans conteste la meilleure image du film.
Aliens se doublera plus tard d’une version longue, qui étoffera la personnalité de Ripley. On apprendra ainsi qu’elle avait une fille, qu’elle n’aura aps eut le temps de connaître du fait de sa dérive dans l’espace pendant 50 ans entre le premier et le second épisode. Du coup, on comprendra mieux les relations qui se nouent entre elle et la petite Newt, fille de substitution, dans Aliens.
Alien avec un S donc. Car cette fois, c’est toute une colonie que les pauvres humains devront affronter.
Et les courageux Marines, aussi armés soient-ils, se verront rapidement dépassés par la furie et la détermination de cette Espèce. Et si le dénouement final, l’évacuation de la Reine dans l’espace, est un peu calqué sur le premier film, il est décuplé par la maestria du bonhomme Cameron, qui s’est depuis illustré et imposé comme un cinéaste majeur avec des films comme « Abyss », « Titanic » et « Avatar ».
Au-delà du film de Science-fiction, plane toujours la peur de découvrir une espèce inconnue qui mènerait à notre propre extinction. Certains y voient une parabole des conflits passés (notamment le bourbier que fut la guerre du Viêt-Nam) d’autres d’un conflit futur. Celui auquel on pense forcément est la guerre bactériologique, l’Alien est souvent nommé « parasite », « intrus ». Spectre récurrent qui nait et se développe à l’intérieur de l’être humain sans espoir pour l’hôte d’échapper à une mort certaine et horrible.
Idée qui sera reprise avec brio et sous un nouvel angle dans le 3ème opus.
Alien 3 (1992)
Réalisé par David Fincher
Avec : Sigourney Weaver, Charles Dance, Lance Henriksen, Charles S. Dutton.
Histoire :
Seule survivante d'un carnage sur une planète lointaine, Ripley s'échoue sur Fiorina 161, planète oubliée de l'univers, balayée par des vents puissants. Une communauté d'une vingtaine d'hommes y vit. Violeurs, assassins, infanticides, ce sont les plus dangereux détenus de droits communs de l'univers. L'arrivée de Ripley va les confronter à un danger qui sera plus fort qu'eux.
Réalisé par celui-ci qui allait s’illustrer par des œuvres aussi diverses que « Panic Room », « Fight Club » ou « The Social Network », David Fincher renoue avec l’esprit du premier Alien de par son rythme lent, son ambiance oppressante et sa mise en scène subjective. Alien 3 a la bonne idée de s’attarder plus sur les personnages, que ce soit le médecin de la prison ou les co-détenus, les personnages secondaires évitent les stéréotypes agaçants qui font légion dans « Aliens » de Cameron.
Les autres bonnes idées scénaristiques ne manquent pas. Alien 3 commence précisément là où le 2 s’arrêtait. Et le crash de la navette font de Ripley, une fois de plus, l’unique survivante, endeuillé par la mort du marine Hicks et de la petite Newt qu’elle a eut pourtant tant de mal à sauver. On le devine, cet alien là sera tragique.
En plongeant le personnage principal dans un univers carcéral, où elle est la seule femme, avec tous les problèmes que cela comporte, on pourrait croire que l’histoire se répète, vu que l’Alien a un instinct de survie très développé et et du « gibier » en pagaille.
Mais c’était sans compter sur LA meilleure idée du film.
Elle est dévoilée assez tôt : Ripley a été « contaminée » avant le crash de la navette, durant son sommeil artificiel et elle porte une Reine en elle. Dés lors qu’on la sait condamnée, sans aucune issue de secours, le film prend une dimension quasi-religieuse devant tant d’injustice. Elle aura fort à faire pour éliminer ce dernier parasite, dans un compte à rebours sous-jacent, avec l’aide de ses co-détenus.
On se souviendra de la scène où elle descendra dans l’antre de la bête et lâchera cette phrase désespérée : « Tu es dans ma vie depuis si longtemps que je n’arrive plus à me souvenir de celle que j’avais avant ». Le divorce est consommé, le personnage veut mourir ayant tout perdu, jusqu’à ses meilleurs souvenirs.
Et c’est ce qu’elle fera dans l’ultime scène où elle se laissera tomber dans une fournaise au moment même où son « enfant » sort de son ventre et qu’elle retiendra serrer contre elle avant de disparaître dans le brasier.
La fin ? Non. Des petits malins vont ressusciter Ripley une dernière fois et ce 5ans plus tard.
Un petit mot sur la version director’s cut. Le changement le plus visible est le début et la manière dont l’Alien, celui qui terrorisera et traquera les protagonistes du film, naît. Dans la version cinéma, c’était au travers un chien, ce qui en faisait un Alien différent des autres versions. Dans celle proposée sur les bonus Blu-ray/dvd, c’est au travers la carcasse d’un buffle mort. L’alien peut donc survivre au travers une carcasse sans vie, sous réserve qu’elle regorge d’assez éléments vitaux qui lui permettent d’arriver à maturité. Bien vu.
Dommage que la fin soit moins gonflée sur la version « director’s cut ». Le « bébé » n’a pas le temps de sortir du ventre. Ripley disparaît dans les flammes. Amen. Du coup, le film idéal devient un mélange virtuel des deux versions à mes yeux. David, si tu m’entends, fais une version
director’s cut cut…
Alien : la résurrection (1997)
Réalisé par Jean-Pierre Jeunet
Avec : Sigourney Weaver, Ron Perlamn, Winona Ryder, Dominique Pinon, Dan Hedaya, Brad Dourif.
Histoire : Deux cents ans après le suicide de l’officier Ellen Ripley, une équipe de scientifiques sous les ordres du général Perez clone la jeune femme afin de récupérer l’alien vivant en elle, qui n’est autre qu’une reine. À leur grande surprise, le clone de Ripley a hérité de certaines caractéristiques génétiques des aliens et cette dernière possède en partie la mémoire de Ripley. Puisque la Reine va pondre, les scientifiques ont fait appel à des pirates de l’espace qui leur vendent douze « cobayes humains » en hyper-sommeil qui serviront d'« hôtes » et qui donnent ainsi naissance à douze aliens.
Les scientifiques arriveront-ils à étudier ces « bébés » ?
Cet opus dénote un peu par son humour très décalé, distillé ici et là au long de l’histoire. La présence de Jean-Pierre Jeunet, metteur en scène de « Délicatessen » en est évidemment la raison principale.
Ellen Ripley que l’on croyait définitivement morte est donc de retour. Ou presque. Puisqu’il s’agit de son clone. Et si l’explication évasive autour de la récupération de son sang n’est jamais réellement dévoilée, 200 ans ont passé depuis le 3ème épisode.
Sigourney Weaver livre du coup une interprétation nuancée. Son personnage, revenu d’entre les morts, ne ressemblera plus tout à fait à la Ripley que l’on a connu et aimé. Ici, elle paraît tout le temps désabusée, à juste titre, par rapport aux événements qui se jouent.
Et si le film comporte son lot de scènes-chocs et ses morceaux de bravoures (la séquence immergée où l’Alien les pourchasse sous l’eau)ainsi que quelques bonnes idées mais pas assez développées (l’hybride), on sent bien que la saga s’essouffle et qu’un 5ème épisode lui serait fatal.
Donc on tremble mais on rit aussi, Malgré la maestria de Jeunet à diriger certaines scènes, le metteur en scène préfère jouer la carte du second degré à l’instar de son personnage principal. Cette rupture de ton évoque un chant du cygne amorcé dans le 3ème plutôt qu’un renouveau.
Seule la scène du laboratoire renoue avec l’esprit de la série. La découverte des différents essais de clonage met le personnage face à ce qu’elle est devenue, un monstre de foire et un numéro de plus. Dommage que la scène se conclut par une réplique laconique de Ron Perlman, qui fait son petit effet (Après que Ripley ait incendié le labo : « C’était bien la peine de dépenser tout ce combustible, je comprendrais jamais les gonzesses ») mais qui paraît inadapté à la scène en particulier et la saga en général. Comme si Jeunet ne voulait pas prendre cela au sérieux et balayer tout le travail accompli par ses illustres prédécesseurs.
L’Homme a troqué son humanité et son éthique contre des résultats mercantiles, où il s’amuse à jouer à Dieu à des fins pharmaceutiques et militaires, et d’après Jeunet, il vaudrait mieux en rire…Vous êtes sûrs que c’est toujours de la science-fiction ?
Aliens VS Predators 1 & 2( 2004 & 2008)
Metteurs en boite :
Paul W.S. Anderson pour le 1
Colin et Greg Strausse pour le 2
Acteurs : Lance Henriksen et des inconnus qui le resteront sans doute…
Histoire du 1 : Charles Bishop Weyland, un riche industriel, organise une expédition scientifique à destination de l'Antarctique, dont le but est d'explorer une pyramide se situant à environ 600 mètres sous la glace. Sur place, l'équipe découvre que des créatures extraterrestres, les Predators, se livrent à des combats rituels contre des Aliens, autre forme de vie originaire de l'espace. Mais bientôt, les issues de la pyramide se referment sur l'équipe, dont les membres commencent à être décimés par l'une et l'autre des deux espèces...
Histoire du 2 : Peu après la destruction de la pyramide en Antarctique, le vaisseau des Predators reprend le chemin de l'espace avec, à son bord, le corps du Predator ayant éliminé la reine Alien. Mais de ce dernier émerge bientôt un Predalien, une créature hybride issue de la fécondation d'un embryon d'Alien dans le corps du Predator. Ce nouveau monstre s'introduit dans une navette du vaisseau dont il massacre l'équipage. Hors de contrôle, cette dernière s'écrase dans la forêt avoisinant la bourgade de Gunnison, dans le Colorado. Tandis que les Facehuggers se trouvant dans la navette se répandent dans la nature, un Predator, mourant, envoie un signal de détresse à sa planète natale. Un de ses congénères, nommé "Le Loup", se rend alors sur Terre afin d'éradiquer la menace que représentent les Aliens et le Predalien...
Passons rapidement sur ces deux nullités. Si l’intention de confronter deux icônes cinématographiques de la science-fiction est louable, ce n’était pas une raison pour oublier le scénario en cours de route. Et si le premier était à deux doigts de devenir un bon petit film, comme un petit frère hybride de ses illustres prédécesseurs, il n’arrivera jamais à ce stade à cause d’un scénario bâclé qui multiplie les incohérences et-ô sacrilège- pollue les bases établies depuis le premier film.
Ex : Si la gestation prend plusieurs heures entre le moment où l’humain est « parasité » et son « éclosion », ici, c’est torché en dix minutes chrono, histoire de laisser le champ libre au jeu de massacre qui s’ensuivra jusqu’au générique de fin.
Les personnages sont ternes, voire ridicules et sans Ripley, on voit mal comment ils peuvent s’en sortir. Reste les affrontements entre les 2 créatures, assez bluffantes mais ça ne fait pas un film. Tout au plus un jeu vidéo de haute qualité avec un spectateur sans manettes, qui assiste affligé à la mise en abîme de son monstre favori.
Le 2ème opus n’arrange rien à l’affaire et tue net les deux franchises malmenées depuis le premier.
Prometheus (2012)
Réalisé par Ridley Scott
Avec : Noomi Rapace, Michaël Fassbender, Charlize Theron, Guy Pearce
Histoire : Une équipe d’explorateurs découvre un indice sur l’origine de l’humanité sur Terre. Cette découverte les entraîne dans un voyage fascinant jusqu’aux recoins les plus sombres de l’univers. Là-bas, un affrontement terrifiant qui décidera de l’avenir de l’humanité les attend.
Le film le plus attendu de 2012 n’aura pas tenu toutes ses promesses. En grande partie à cause d’un scénario qui accumule les bourdes. L’exemple le plus flagrant : en se rendant compte que sous la roche l’air est respirable, les scientifiques enlèvent leurs casques sans se soucier d’éventuels virus sur une planète jusqu’ici inexplorée. On ne saura jamais aussi d’où vient l’oxygène…
Pourtant Ridley Scott réussi une œuvre qui parvient à sortir la saga de la fange dans laquelle elle s’était embourbée. A la relustrer et à lui donner un nouvel éclat. Pas encore un joyaux de plusieurs carats mais bon ce n’est déjà pas si mal..
D’une beauté formelle indéniable, le film sera sans doute à redécouvrir en édition Blu-ray/dvd, car le choix des studios, digne d’un régime totalitaire, en imposant une 3D inutile et dispensable, gâche tout le travail visuel du metteur en scène et du chef opérateur.
Le casting, outre le trio de tête (Rapace-Fassbender-Theron) est d’un charisme de veau digne d’un téléfilm de TF6 et la psychologie et motivations des personnages souvent secondaires voire incomplets, est très succinte au détriment d’une mythologie de bazar, un brin bordélique, qui apporte plus de nouvelles questions que de réelles réponses au premier opus de 1979.
Et pourtant…et pourtant…l’aura mystérieuse qui entoure le film, empreint de l’ADN des aliens, donne envie de découvrir une version longue censurée-ce n’est un secret pour personne la version en salles n’est pas celle prévue au départ- et la fin ouverte sur de potentielles suites, laisse présager que le meilleur est encore à venir.
Toutefois quand on apprend que les scénaristes de Prometheus sont les responsables du pire de « Lost » la série Tv et du déplorable « Cow-boys et envahisseurs », on espère que les studios seront s’entourer, pour la suite et le bien de la saga, de vrais scénaristes à défaut de vrais auteurs.
Reste quelques scènes chocs dont la fameuse opération chirurgicale, dans le mini labo automatisé, où l’héroïne sort de son ventre-in extrémis- le « parasite » qui menaçait de la tuer. Scène tendue qui est un hommage évident à ce qu’Ellen Ripley n’a jamais pu faire dans le 3è opus.
Egalement le générique du début –magnifique- mais dont l’aspect religieux, la scène ressemble à un sacrifice rituel, semble contredire le reste de l’histoire, on pense ensuite à des expériences militaires et scientifiques, ce qui ne fait que brouiller une histoire déjà suffisamment obscure.
Et évidemment, le film vaut aussi pour ses multiples références et clins d’oeil à la saga originelle.
On espère en tout cas que l’Alien resurgira de ses cendres pour nous affoler de nouveau le cardiogramme même si désormais on le sait depuis longtemps : « Dans l’espace, personne ne vous entend crier ».